Monique. Admin
Messages : 923 Date d'inscription : 26/12/2018 Age : 62 Localisation : BAS RHIN Loisirs : TRICOT
| Sujet: Histoire et patrimoine Mer 17 Juil - 16:44 | |
| Partager [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Erstein connaît une occupation continue dès le néolithique ( 5000 av JC) comme l’attestent diverses découvertes archéologiques.
Le Nom « ERSTEIN »C’est sous le titre de Villa Herinstein qu’est mentionné pour la première fois en 817 le nom d’Erstein. Il existe plusieurs hypothèses quant à l’origine de ce nom, parmi celles-ci, l’une proviendrait du celte : Erian = Erde, la terre ; une autre ferait référence à une “pierre de la dame noble” (Herrin Stein).
L’évolution d’ERSTEINA l’époque carolingienne, la fondation d’une abbaye vers 850 par Irmengarde, épouse de l’empereur Lothaire Ier, marque le véritable essor d’Erstein. Richement dotée par le Pape Léon IV, l’abbaye, dédiée à Notre Dame et Sainte Agathe, accueillait une communauté de chanoinesses issues de la noblesse. En 1191 le Landgrave (gouverneur) de Basse Alsace, Jean de Werd octroie le statut de Ville à Erstein (privilèges accordés tel que le droit d’ériger des fortifications, d’entretenir une milice armée, de percevoir des impôts, d’avoir une administration municipale). Au début du XVe siècle, l’agglomération est constituée de trois quartiers: le bourg ancien autour de l’église Saint Martin et du couvent dit Oberflecken ; le faubourg Nord dit Niederflecken ; le faubourg sud dit Dorf. Jusqu’au XIVe siècle, Erstein bénéficie d’une période relativement prospère, les empereurs ottoniens qui y possédaient une résidence – Pfalz, Heresten Palatio – viennent y séjourner assez régulièrement au Xe siècle. En 1329 la ville revient à Gauthier de Geroldseck, un chevalier brigand qui s’en prend régulièrement aux bateliers du Rhin en les dépouillant de leurs cargaisons. Au printemps 1333 l’évêque de Strasbourg décide de mettre fin à ces agissements en ordonnant le siège d’Erstein ainsi que du château de la Schwanau. La prise d’Erstein par les troupes strabourgeoises entraîna la destruction des fortifications. Sans défenses, la ville perdit peu à peu son rang et déclina lentement. En 1472 la ville et le couvent passent entre les mains du Grand Chapitre de Strasbourg jusqu’en 1790. Redevenu un simple bourg rural, Erstein traverse l’une des pages les plus noires de son histoire durant la Guerre de Trente ans (1618-1648), à la suite de laquelle sa population est réduite de moitié. Le traité de Westphalie de 1648 qui met fin à cette guerre fait entrer une grande partie de l’Alsace dans le royaume de France. Ce n’est pourtant qu’au cours des années 1670 qu’Erstein est rattachée au royaume de France en même temps que Strasbourg.
La Maison des TanneursA partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle la conjoncture devient plus favorable : liée à une croissance démographique relativement importante (de 1640 habitants en 1751 à 3585 en 1846) et à une agriculture locale prospère comme en témoigne encore aujourd’hui les corps de fermes datant de cette époque. Cette croissance économique s’étend progressivement aux autres domaines d’activités tels que les tanneries, l’artisanat (très diversifié) et le commerce. Le XIXe siècle est marqué par la révolution des transports (chemin de fer, aménagements fluviaux) et de l’industrie (Filature en 1855 / Sucrerie en 1893). Parallèlement à ce développement industriel Erstein acquiert, suite l’annexion allemande de 1871, de nouvelles fonctions administratives en devenant chef lieu d’arrondissement Kreisstadt . Le retour de l’Alsace à la France après le 11 novembre 1918, en fait le siège de la Sous-Préfecture de Sélestat – Erstein jusqu’en 1974. Au cours de la seconde guerre mondiale Erstein, mais surtout le hameau de Krafft, sont le théâtre d’âpres combats pour la Libération, en particulier durant l’hiver 1944 lors de la contre offensive allemande sur le Rhin. La Reconstruction achevée, la Ville connaît dès les années 1960 une croissance urbaine et démographique sans précédent qui contribue à une modification profonde et rapide de son visage passé. | |
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